TIQUES ET PUCES, EN AUTOMNE AUSSI !
Au printemps, on prête une attention toute particulière aux petites bêtes qui pourraient loger dans les poils de notre compagnon: les beaux jours reviennent, le réflexe antiparasitaire aussi !
Mais ce n'est pas forcément le cas à l'automne... Pourtant l'humidité ambiante et les températures encore douces sont propices au développement des puces, des tiques, voire des aoûtats (des parasites oranges qui aiment se loger dans les plis de la peau) si l'été indien est là.
Pour éviter de retrouver son compagnon infesté de ces indésirables, mieux vaut donc les traiter aussi durant cette période.
Le choix des antiparasitaires est large : à diffuser, à croquer, à appliquer... Les marques rivalisent d'ingéniosité pour proposer des antiparasitaires qui conviennent en fonction du type de l'animal, de son environnement, de sa tolérance au produit, de son degré d'infestation et de son tempérament.
Première chose à faire avant d'acheter un produit : savoir s'il faut prévenir ou guérir. Passez un peigne à puces dans le pelage de votre chien. Si les puces sont rarement visibles à l'oeil nu, on aperçoit entre les dents du peigne, de minuscules points noirs, il s'agit de crottes de puces. Pour les tiques, elles sont visibles à l'oeil nu, il suffit "d'épouiller" son chien dans les moindres recoins pour les apercevoir (il n'y en a souvent qu'une).
Le shampooing antiparasitaire, qui contient des substances actives, telles que la perméthrine ou la tétraméthrine, sera incontournable si votre chien a des puces. Il est le préambule à l'application d'un produit antiparasitaire quel qu'il soit (pipettes, collier, spray, etc.). Quelle alternative si votre chien ne supporte pas l'eau ou est trop vieux ? La poudre antiparasitaire qui s'applique sur un poil sec et peut remplacer le shampoing. Elle ne sera pas suivie en revanche de l'application d'un autre antiparasitaire, contrairement au shampooing.
Au niveau du traitement, les pipettes, largement utilisées, sont en général bien tolérées et faciles d'application. Mais attention, elles mettent environ 48 heures à agir et ne sont pas recommandées pour les chiots avant l’âge de 6 mois. De même, si vous avez des enfants en bas-âge, mieux vaut les éviter, car vos enfants pourraient, en caressant votre chien, en mettre sur leurs doigts, et ensuite les porter à la bouche. Le contenu des pipettes contient des substances actives insecticides dangereuses, l'ingestion est donc potentiellement grave. On évitera aussi les colliers antiparasitaires pour les mêmes raisons.
Des sprays sont également disponibles et traitent la totalité du corps de l'animal. Cependant, l'inhalation de substances insecticides, aussi bien pour votre chien que pour vous, n'en fait pas un produit de choix... Surtout si votre chien est un peu craintif : le bruit du spray pourrait l'effrayer.
Pour prévenir les intolérances à tel ou tel produit, faites preuve d’observation le jour où vous appliquez ou donnez un antiparasitaire à votre chien, même si cela fait des années que vous lui donnez le même comprimé ou la même pipette: les intolérances peuvent se déclencher à n'importe quel moment, surtout chez les chiens vieillissants. Tout changement de comportement de votre animal doit vous alerter: une apathie, des vomissements, une diarrhée, etc.
Si les puces ne causent pas de maladies mortelles en soi, elles sont néanmoins sources d’inconfort pour votre chien, peuvent infester votre maison et vous piquer vous aussi. Votre chien peut être allergique à la salive des puces et déclencher une DAPP (Dermatite Allergique aux Piqures de Puces), ce qui peut donner lieu à de l'automutilation (tellement il se gratte) et à des risques de surinfection. Seul un traitement à base d'antibiotiques et de corticoïdes pourra en venir à bout.
Côté tiques, si vous en découvrez une sur votre chien, il faudra la retirer rapidement. Le moyen le plus facile et sûr est la pince à tiques (souvent de couleur verte) qui forme une espèce de crochet. Il faut glisser la tique dans la fente du crochet et tournez doucement pour lui "dévisser" la tête.
Les tiques sont porteuses de la piroplasmose, une maladie très grave, qui détruit les globules rouges et dont l’issue est souvent fatale si elle n’est pas soignée à temps. Mieux vaut donc prévenir que guérir...